Bienvenue à toi dans l’épisode 1 du podcast PRODUCTIVITÉ, les coulisses du game ! L’épisode qui va te motiver à ranger ton perfectionnisme au fond du placard une bonne fois pour toutes !
Souvent, on attribue le terme perfectionniste à quelqu’un comme étant une super qualité (wouah, c’est vraiment super, ce que t’as fais, on voit que t’es perfectionniste !) hmm en vrai, la plupart du temps c’est qu’on le confond avec une personne consciencieuse !
Être perfectionniste, c’est pas juste vouloir ou essayer que les choses se passent le mieux possible ou soient faites le mieux possible. Parce qu’en vrai, vouloir donner le meilleur dans ce que tu fais, c’est tout à fait normal, je dirais même que c’est une quête super honorable !
Tu vas l’apprendre dans cet épisode de podcast, mais j’adore les mises en situation, donc pour cet épisode, on va parler d’une personne consciencieuse et d’une personne perfectionniste.
Donc, on va dire que la personne consciencieuse s’appelle Émilie et la personne perfectionniste, elle va s’appeler Elsa !
Alors, du coup, on va présenter en premier, Émilie.
Émilie est une personne qui est consciencieuse, elle aime faire de son mieux, mais elle s’impose des standards d’excellence qu’elle ne peut réaliser et atteindre. Du coup, elle arrive à ajuster ses exigences en fonction de l’importance de ses actions ou de ses tâches et elle sait être autocritique tout en acceptant ses erreurs et en cherchant finalement simplement qu’à les corriger !
Pour résumer, Émilie aime que les choses soient bien faites, un petit peu plus que la moyenne, mais elle place toutes ses compétences dans ses tâches, actions et objectifs, du coup elle les termine parfois en se disant que c’est top et qu’elle assure grave, puis d’autres fois qu’elle aurait pu mieux faire, ça arrive… Et puis hop, elle passe à la tâche suivante… Elle est productive !
Maintenant on va présenter Elsa.
Elsa, c’est la personne qui est perfectionniste et on va beaucoup parler d’Elsa dans cet épisode !
Mais comme ce mot est compliqué à dire “Perfectionniste” et que je vais devoir l’utiliser des dizaines de fois dans cet épisode, on va dire qu’elle a le microbe perfection ! Et donc contrairement à Émilie qui aime faire de son mieux, Elsa, elle veut que tout soit absolument fait mieux !
Alors, Elsa, elle s’impose aussi, tout comme Émilie des standards d’excellence, mais la différence, c’est que les siens sont très compliqués à atteindre, voire même, impossible la plupart du temps !
Quand elle commence une tâche ou une activité, elle se sur-investir, même si cette tâche n’est pas prioritaire et très souvent d’ailleurs au détriment des tâches qui elles sont prioritaires !
Pour l’exemple, peut-être un peu exagéré, Elsa, elle va pouvoir passer 6h de sa journée sur un visuel qu’elle va publier en story (et donc disparaître 24H après) pendant qu’elle a 4 clients qui attendent des devis…
Alors, les devis vont être faits et vont être très bien faits, c’est pas le souci, mais ils vont devoir attendre qu’Elsa décroche, entre guillemets, de la création de son visuel et de la perfection qu’elle veut atteindre avec !
Et en plus de ça, Elsa, elle ne supporte pas vraiment la critique, pas du tout l’erreur et encore moins l’échec !
Avec ces deux petits portraits, on a maintenant, je pense, compris la différence entre Émilie qui est consciencieuse et Elsa qui est perfectionniste !
Mais du coup à quoi ressemble exactement Elsa dans son travail ou dans sa vie ? C’est ce qu’on va essayer de décortiquer ensemble et peut-être même que tu te reconnaîtras chez Elsa !
Alors, avec son petit microbe perfection, Elsa, elle s’impose que tout soit tout le temps absolument parfait !
(On va revenir, d’ailleurs, un peu plus tard sur cette notion de perfection pour démonter le mythe, parce que je vais te dire un truc, la perfection ça n’existe pas ! eh ouais !).
Alors, quels sont les symptômes exactement ?
→ Elle peut passer des heures et des jours sur une seule action ! Résultat ? Cette action va complètement polluer sa productivité, en prenant toute la place dans sa charge mentale !
→ Si elle n’arrive pas à la perfection qu’elle exige, elle va sûrement prendre le risque de repousser cette action voir même de l’abandonner totalement !
→ Comme elle n’est jamais satisfaite de son travail, beaucoup de ses actions ne seront finalement jamais menées à terme et rangées aux oubliettes !
La cause, c’est un besoin, qu’elle a vraiment du mal à contrôler et qui la pousse à vouloir réaliser uniquement des choses qui sont absolument parfaites, en ayant toujours cette peur de l’échec et ou de l’erreur.
Le problème, c’est que sans s’en rendre compte, elle est en train de rouler tout droit sur ce qu’on appelle la route des 3 P de la non-productivité !
Et là, je dis : Bonjour le Perfectionnisme, la Procrastination et la Paralysie !
Le schéma de ces 3 P, c’est quoi :
Passer un temps fou sur des détails qui sont pas essentiels (donc le Perfectionnisme).
Ne pas arriver à rendre tout ça parfait et donc on repousse ces tâches au lendemain (Procrastination).
Puis finalement, ne jamais accomplir cette tâche en restant complètement paralysé par la perfection qu’on n’arrive pas à atteindre. (Paralysie).
Maintenant, imaginons qu’Elsa travaille en équipe ! Quel va être le risque de son perfectionnisme. Le risque, c’est de remettre en cause constamment ses propres tâches (et donc de ralentir la team ou le projet) ou pire encore, de remettre en cause les tâches accomplies par les autres membres de l’équipe ou des décisions qui ont été prises ! Et là, elle va carrément devenir nuisible pour le moral des troupes !
Tu connais certainement ces petites phrases qui disent que “le mieux et l’ennemi du bien” ou encore “mieux vaut fait que parfait” ?
Moi, j’adore ! Car oui, la perfection n’existe pas ! Et ça, il faut qu’on l’assimile une bonne fois pour toutes et c’est seulement après qu’on pourra aller plus loin, se détacher de ce microbe perfection et donc ré-enclencher la super roue de la productivité.
Puis, si on n’est pas nous-mêmes une Elsa, on a tous déjà croisé une Elsa dans notre vie !
Ma fille par exemple, entre ces 4ans et 10 ans avait le microbe perfection ! Donc, si elle dépassait en faisant du coloriage ou s’il y avait une rature sur un devoir, bam elle le déchirait, s’énervait, s’en voulait et recommençait ! Comment savoir que ce n’était pas simplement une enfant consciencieuse ? Parce que ça lui gâchait la vie ! Elle se retrouvait avec mal de ventre, une énorme dose de stress, elle voulait plus aller à l’école, c’était un état qui n’était clairement pas une simple envie de faire bien !
Microbe perfection, on le rencontre un peu tous les jours au quotidien et c’est pas seulement sur des gros projets ou des tâches pro très précises, ça peut aussi être :
Ne pas poster un visuel qu’on a créé sur les réseaux-sociaux, parce qu’on se rend compte qu’il y a un demi-millimètre de décalage sur le texte !
Ne pas réussir à publier une photo de son travail, parce que le standard d’excellence imposée par nous-mêmes n’est pas atteint par exemple, sur une prestation !
Ne pas partager un texte qu’on vient d’écrire, parce qu’à chaque fois qu’on revient dessus, on essaye de le parfaire encore et encore. Il est jamais parfait, donc on arrive pas à la publier.
Ne pas lancer une nouvelle offre, parce qu’on n’arrive pas à la terminer à cause de petites tâches qu’on ne mène pas à terme parce que jamais parfaites !
Ça pourrait être moi après la réécoute de ce tournage d’épisode, qui ne sera certainement absolument pas parfait !
T’as dû le remarquer, je viens certainement de dire plus de 10 fois le mot parfait dans ma phrase précédente, ok, mais parfait pour qui ?
Attention FLASH INFO, parfait pour personne puisque la perfection est un concept qui n’existe pas !
Il y a une citation d’Alfred de Musset qui dit que :
“La perfection n'existe pas ; la comprendre est le triomphe de l'intelligence humaine ; la désirer pour la posséder est la plus dangereuse des folies.”
Et je valide à 100% !!
Ce qu’Elsa imagine comme quelque chose d’imparfait sera forcément ressenti autrement par une autre personne ! Pourquoi ? Parce qu’elles n’ont pas la même vision du bien ou du mieux !
Et ça marche aussi pour ce qu’Elsa trouve parfait (et ça, c’est d’ailleurs un sentiment qui va être vite s’estomper chez un perfectionniste, car il va très vite remettre en question cette perfection).
Donc, voilà pourquoi microbe perfection est l’ennemi number 1 de ta productivité et pourquoi on va préférer devenir Émilie plutôt qu’Elsa ! (petit coucou à toutes les Elsa, qui ne sont pas perfectionnistes hein, mais il fallait bien que je trouve un prénom.)
La bonne nouvelle, c’est que microbe perfection n’est pas une destination, c’est juste une simple erreur de chemin et on peut très facilement rattraper la grande route de la productivité pour devenir une personne consciencieuse en écrasant ce vilain microbe perfection !
1. La première étape, c’est de prendre conscience qu’on a ce microbe perfection et que même si on aime se l’attribuer comme une qualité ou une excuse, c’est loin d’être le cas !
2. Ensuite, tu dois revoir tes standards et ton système de valeurs Par exemple : travailler plus pour gagner plus (et ici, on parle absolument pas d’argent.), est un système de valeur qui prône la réussite PAR la charge de travail… Entre nous, c’est totalement improductif à moins de viser le burn-out !
3. Tu dois aussi travailler ton mindset On ne va pas se trouver des excuses, mais c’est quand même pas rare qu’il y ait quelques pensées nuisibles bien ancrées et des croyances limitantes qui traînent par ici !
4. Comme par exemple : travailler dur et beaucoup, c’est la clé de la réussite ou encore et celle-là on la retrouve beaucoup dans l’entrepreneuriat, que tu dois être multicasquettes et exceller dans toutes les tâches de ton entreprise ! Alors, non absolument pas !
Alors, non seulement ces affirmations sont fausses, mais en plus, elles ont des conséquences !
Travailler dur et beaucoup, sous-entend que tu dois toujours être occupé ! Et clairement, être occupé/débordé ça n’a jamais été un signe de résultat ou de réussite.
Les conséquences de cette fausse croyance → Tu vas t’épuiser, affaiblir ta santé mentale et re bim destination burn-out !
Donc, NON tu n’as pas besoin d’être tout le temps occupé pour réussir ! Travailler mieux, oui tout simplement !
Vouloir être sur tous les fronts dans ton entreprise c’est te forcer à effectuer des tâches qui vont carrément être toxiques pour toi ou pour lesquelles tu n’es pas forcément de qualification et donc là re coucou les symptômes du microbe perfection !
Les conséquences de cette fausse croyance → Tu vas t’éparpiller, te surmener, te démotiver et te stresser ! Donc, NON tu n’as pas besoin de tout faire tout seul, ni de savoir tout faire dans ton entreprise non plus !
5. Il faut aussi apprendre à te détacher du regard des autres On va pas se mentir, cette quête de perfection est souvent liée à l’importance qu’on va porte au regard des autres “que va penser ma famille, mon entourage, quel va être le retour de mon client, mes concurrents vont-ils analyser…”
Le problème c’est que de chercher constamment l’approbation dans le regard des autres est un vrai frein dans ta productivité !
6. Puis surtout, surtout, il faut penser à être bienveillant avec soi-même ! En commençant, déjà, par remplacer “perfection” par “faire de son mieux” ! Ce qui est important c’est de prendre du plaisir dans ce qu’on est en train de faire et avoir de la satisfaction pendant la réalisation !
Je pense que c’est un objectif clairement plus important que de simplement imaginer un résultat ! Et ça, tu peux y arriver seulement si tu valorises et encourages davantage ta compétence, que ta recherche d’excellence !
J’ai déjà fait un poste en début d’année sur ce sujet et cette phrase que tu dois toi aussi voir partout qui incite à devenir la meilleure version de nous-mêmes ! Dans cette phrase y’a le mot LA et c’est le mot qui fait toute la différence ! Il pourrait être remplacé par UNE et donc on nous inciterait à devenir UNE meilleure version de nous-mêmes ! Mais non, là, c’est le mot LA et ce mot, il me fait sauter au plafond !
C’est laquelle LA meilleure version de toi ? Est-ce qu’il existe vraiment une version de toi, que tu peux atteindre et qui est celle qu’on ne surpassera jamais ? C’est genre la meilleure version de toi !
Ça me fait doucement rire pour être honnête, parce-que je suis totalement d’accord avec le fait de faire des efforts constamment, de vouloir faire mieux qu’hier, de corriger des habitudes, mauvaises habitudes, MAIS avoir comme but de devenir LA meilleure version de soi, je suis désolée de te l’annoncer, mais c’est encore une quête impossible de la perfection ! C’est un concept qui n’existe pas et dont tu dois rapidement te détacher, crois-moi !
Perso, j’ai décidé d’être une version Work-in-progress de moi-même ! Je trouve que c’est vraiment cool, car je suis en constante évolution, ça me pousse à toujours vouloir faire mieux, mais sans pression et sans quête imaginaire !
7. Du coup tu dois aussi tolérer évidemment l’échec ! Oui je sais que ça, c’est vraiment un step qui est compliqué, mais tu peux me croire parfois, dévier le parcours ça peut avoir du positif et pourquoi pas même du fun, ça peut entraîner des choix, des leçons, voire même des opportunités ! Puis faut pas oublier qu’un enfant, par exemple, va échouer plus de 200 fois avant de savoir marcher. Une preuve qu’aucune réussite n’est immédiate, alors patience !
8. Mon dernier conseil, c’est de te poser des limites et des deadlines La première chose que tu apprends quand tu te lances en business, c’est de savoir dire non pour ménager ta santé mentale ! Et ça, c’est aussi valable avec toi-même ! Apprendre à se dire non, parce qu’au final dans le microbe perfection, ton pire ennemi, c’est uniquement toi !
Pense aussi à te poser des deadlines ! Parfois se faire bousculer un peu pour ne plus se frotter aux 3P de la non-productivité, c’est en finir une bonne fois pour toutes avec les actions qu’on ne va jamais mener à terme !
On peut s’autoriser, on a le droit de se donner un temps pour toute la partie réflexion et on a le droit de se donner un temps pour revenir sur tous les détails, pour avoir quelque chose de plus précis, MAIS, à une date donnée, tu décides que l’action doit être terminée et là tu ne reviens plus dessus ! Et quand je dis, que tu ne reviens plus dessus, c’est genre JAMAIS.
Avec cette façon de secouer un petit peu le microbe perfection, tu vas économiser des heures et des heures de travail et là, tu pourras passer facilement à une nouvelle tâche et donc…
Enfin être réellement productive !!!
Tu sais maintenant tout sur l’histoire d’Émilie, d’Elsa et de microbe perfection qui l’empêche de devenir productive ! Et dit comme ça j’ai clairement l’impression d’avoir enregistré un podcast pour enfants !
Je t’avais prévenu que ce podcast ne serait pas des plus sérieux dans le ton, avec un côté assez léger et fun qui t’emmènerait dans mon univers, voilà, je pense que les présentations sont faites avec mon côté un peu atypique !
C’est donc la fin de ce premier épisode, je te remercie de l’avoir écouté jusqu’au bout et j’espère qu’il te fera réfléchir sur la contre productivité du perfectionnisme. 🙂
Si tu as aimé cet épisode, je t’invite à lui attribuer une super note sur ta plateforme d’écoute, le partager et me laisser un petit commentaire pour me faire plaisir ! C’est un podcast tout neuf et il a besoin de toi pour l’aider à gagner un petit peu en visibilité !
Je te dis à dans 2 semaines pour une nouvelle partie de Productivité, les coulisses du game !
Élodie ✨
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